A l’évocation de ces marques, il est impossible de ne pas se rappeler d’avoir été, au moins une fois, attiré par leurs voitures. Conduire et posséder l’une de ces berlines renvoient souvent à un rêve d’enfant. Le bruit des moteurs, la finesse des matériaux, l’élégance des designs vous appellent et vous somment de choisir entre les deux constructeurs. D’Audi ou de BMW, lequel représente le mieux vos goûts ?
Histoire des marques
Audi : « L’avance par la technologie »
August Horch fonde l’entreprise en 1909 après avoir fait ses classes chez Carl Benz. Formé par plusieurs entreprises, le groupe propose des motos (DKW), des voitures compactes populaires (Wanderer), leur déclinaison luxueuse (Audi) et des modèles haut de gamme (Horsh). Pour élargir son public, la marque se lance dans les courses automobiles de haut niveau, dans lesquelles elle s’investit toujours avec brio. Le sport lui permet de tester et faire évoluer ses moteurs. L’après-guerre marque le renouveau avec le premier véhicule 4 temps (1965). La marque Audi avec ses quatre anneaux entrelacés (les quatre marques d’origine) fait son apparition, puis verra les ancêtres des modèles contemporains créés (Audi 80 et 100). En 1998, le rachat de Lamborghini démontre son intérêt pour les sportives.
BMW : « Le plaisir de conduire »
La firme Bayerische Motoren Werke AG (Manufacture bavaroise de moteurs) est créée en 1916 par Gustav Otto et Karl Friedrich Rapp. Au début, c’est un fabricant de moteurs d’avions, d’où l’hélice sur le logo. La première guerre mondiale sonne le glas de cette production. Place aux motos, camions et voitures. Ce sont les deux-roues qui vont faire le succès de l’enseigne. Il faudra attendre le milieu du 20ème siècle pour que la voiture soit au centre de son activité (avec la BMW 1500). La marque se place alors rapidement dans le luxe et tente de rivaliser avec son illustre concurrent Mercedes. Plus tard, en 1998, la marque franchit un nouveau cap dans le monde des berlines haut de gamme en rachetant Rolls-Royce.
Philosophie
Une berline d’outre Rhin est par définition solide, rapide et la sécurité pour ses passagers est de mise.
La philosophie est donc ailleurs. Comme souvent, c’est dans l’Histoire qu’il faut regarder pour comprendre qu’Audi s’est bâtie grâce au sport. Les lignes et le profil des modèles sont les héritiers des courses d’endurance. Le temps a aussi influencé le positionnement de BMW. Sa rivalité avec Mercedes l’a placée sur le créneau du haut de gamme. Elle a aussi gardé l’esprit sportif de l’époque où les motos étaient une activité dominante du groupe, d’où la mixité entre raffinement et puissance.
Le design fait ensuite le reste. L’une est plus ronde, l’autre plus taillée. L’une donne davantage de place aux passagers arrière, l’autre choie plus le conducteur, l’une offre une ligne moderne et l’autre limite les bouleversements.
Le design
Là encore l’esprit n’est pas le même.
Karim Habib est un produit de la maison. Il a certes fait une rapide pige chez Mercedes avant de revenir chez lui, il est le garant de BMW. Il a pris les rênes du design en 2013 après une carrière en interne. Il connait la marque dans ses moindres détails et compte bien faire évoluer le style en conservant les fondamentaux comme la calandre, l’un des symboles de la firme bavaroise.
Audi veut garder son esprit sport et l’arrivée de Wolfgang Egger en 2007 n’est pas un hasard. D’abord responsable chez Seat (on lui doit l’Ibiza et l’Altea), il prend ensuite en charge le design chez Alphfa Romeo avec notamment l’Alfa Romeo 8C Competizione. Formé en Italie, le pays de Ferrari, il perpétue les lignes simples, légèrement courbées d’Audi et celles un peu plus torturées de Lamborghini depuis 2007.
L’image
Une marque inspire toujours un sentiment qui s’ancre dans l’inconscient collectif : sport, voyage, puissance… L’image de BMW est souvent celle d’une voiture de qualité et de finesse qui convient surtout à celui qui est au volant quand Audi préfère la puissance et le confort de tous les passagers à bord.
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BMW nous montre souvent du concret. Le peu de fois où l’on voit des personnes dans ses publicités, elles sont souvent jeunes. De son côté, Audi met de plus en plus en avant ses évolutions techniques qu’elle sait indispensables pour séduire ceux qui apprécient un carnet d’options bien rempli.
Clichés et vision actuelle
Les clichés ont la vie dure. On entend parfois que les Audi sont prisées des braqueurs et que les BMW siéent parfaitement aux riches retraités. Heureusement non.
Ces préjugés viennent souvent de personnes qui désirent ardemment ces voitures sans en avoir les moyens : ils préfèrent trouver leur excuse dans la criminalité des uns et la vieillesse des autres.
Contrairement à l’image d’Epinal, les possesseurs de BMW au même titre qu’Audi sont plus jeunes en moyenne que ceux de la concurrence directe à savoir Mercedes et plus encore quand il s’agit d’Infinity, de Lexus et de Porshe. Souvent, elles attirent les jeunes cadres. Les modèles et leurs échelles respectives vont dans ce sens : démarrer avec une A4 ou une série 3 puis monter en gamme est une logique d’évolution, personnelle comme professionnelle.
Les berlines
Le choix est particulièrement délicat. Nous avons tous été touchés par l’élégance d’un modèle, l’intérieur d’un autre. Qui n’a jamais donné un coup d’œil à travers une vitre pour entrevoir l’intérieur de ces légendes de l’automobile ?
Si vous êtes pro Audi, vous l’aimerez pour :
- Sa sobriété
- Son confort
- Sa légèreté grâce aux matériaux utilisés dont l’aluminium
- Sa consommation
Les acheteurs de BMW apprécient quant à eux :
- La précision du volant
- La technologie embarquée
- La force du moteur
- La propulsion
- L’insonorisation (certains pourront le regretter, surtout pour les amateurs de grosses motorisations qui apprécient le bruit d’un V8 ou V12 en action)
Les sportives
Les séries M de BMW
De 1980 à 2012, la M5, devenu F10 est la version sport des séries 5. Elle monte jusqu’à 560 chevaux comme la M6 (F12), la dernière venue. La M3 correspond à la déclinaison de la série 3 et sa puissance maximale est fixée à 420 chevaux. Ces bolides sont développés par la division Motorsport du constructeur.
Les séries RS d’Audi
« RS » sont les initiales de RennSport (qui veut dire ultrasportive). Ces versions sont conçues par Quattro GmbH, la division sportive de la marque. Audi a pris le parti de concevoir un modèle RS pour tous ses modèles classiques (A4, A5, A6, A7, TT, Q3 et R8). Si la puissance d’une R8 affiche 420 chevaux, son profil laisserait penser qu’elle tourne sur un circuit plutôt que la route.
Les cabriolets
Un beau cabriolet n’est pas une mince affaire car cette figure imposée casse l’architecture d’un modèle. Bien souvent, comme pour les modèles sportifs, ces versions sont plus élégantes. Les femmes les apprécient plus particulièrement probablement pour cette raison.
Chacune des marques offre plusieurs modèles :
- Série 1, 3, 6, M3 et M6 chez BMW (ci-dessous une M6)
- A5, S5 et RS5 chez Audi (ci-dessous une RS5)
Les roadster
Ces versions sont généralement des coupés qui ne proposent que deux places.
Audi propose par exemple la TT et la R8 (spyder), pendant que la Z4 qui succède à la légendaire Z3 fait le bonheur des amateurs de BMW.
Les séries à succès
Chacune des deux firmes a dans sa collection des modèles qui ont fait la légende.
5 et 7, les chiffres clés de bMW
Ces deux lignes emblématiques remplissent le contrat de courbes à la fois sportives et puissantes tout en étant adaptées au milieu urbain et quotidien.
L’avenir
Le futur s’annonce plus sportif pour BMW, en témoignent les lignes de la prochaine I8. Les versions hybrides seront quant à elles plus courantes. Audi reste cependant précurseur en la matière.
La conduite de demain passe aussi par les concept cars présentées au salon de Genève 2015. Audi poursuit un principe de construction ultra légère et écocitoyenne.
La Q7 e-tron quattro présentée au salon de Genève offre une combinaison de moteur électrique et moteur thermique. Il s’agit du premier modèle hybride rechargeable aux traits d’un SUV prenium, sans excentricité qui conserve les codes des SUV Audi. Sa petite originalité cependant sont ses rétros fixés directement aux portières à la manière des voitures de sport.
En 2015, BMW projette le lancement de 15 nouveaux modèles. On attend également la sortie des X5 M et X6 M qui peuvent abattre le 0 - 100 km/h en 4,2 secondes et réduisent de 20% les émissions de CO2.
Les 4×4
Les versions 4×4 de chacune des marques vont aussi dans le sens de la qualité. Cependant, la plupart des amateurs de belles voitures ont tendance à les boycotter car ils ne sont pas révélateurs de l’esprit berline, lié surtout à la position du conducteur. Être au plus près de la route multiplie la sensation de vitesse. On ne peut pas dire qu’il n’y en a pas au volant de l’Audi Q7 ou le X5 de BMW (les plus gros modèles proposés par les deux constructeurs), mais elle est tamisée. Ici, ce sont plutôt les volumes du coffre et de l’habitacle qui sont recherchés.
Une seule exception existe, même s’il faut pondérer. Elle a le look d’une berline et la hauteur d’un petit 4×4. Il s’agit du X6. Certains pourront y trouver une alternative.
Conclusion
Alors, êtes-vous Audi ou BMW ? Comme vous avez pu le voir, chacun des deux possède une identité forte qui conviendra à des personnalités différentes.
Audi reste une marque aux accents sportifs et technologiques prononcés tandis que BMW garde son charisme et un design plus marqué, lui permettant de se démoder moins facilement. Cela explique d’ailleurs pourquoi la cote de la seconde diminue moins rapidement que celle de la première.
BMW
L’élégance pour moi
j’ai la chance de posséder les 2 : Bmw est + sportif, mais Audi + agréable à utiliser au quotidien et la finition est supéreure à la Bavaroise
Etant deux firmes allemandes je ne pourrais choisir l’une ou l’autre. Chacune a des spécificités uniques que ce soit pour le confort, la robustesse ou la motorisation.